Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 décembre 2007 1 31 /12 /décembre /2007 10:48

undefined
Décembre a toujours été pour moi un mois ambivalent. Enfant je ne l´ai jamais beaucoup aimé. Je n´avais le jour de Noël que ma mère et ma soeur qui étaient auprès de moi tous les jours de l´année, et les jours qui suivaient étaient consacrés à rendre visite à des amis qu´on ne voyait jamais autrement. 
C´est aussi à quatre ou cinq ans que j´ai compris que le mensonge et la tromperie pouvaient être de mise pour à la fois sauver les apparences sociales et les convenances des Fêtes du calendrier. Le Père Noël était un leurre. Je voulais un train électrique et celui que j´avais recu n´était que mécanique. On devait remonter un ressort pour le faire avancer. Il ne faisait alors que trois ou quatre tours de piste pour s´arrêter poussivement une ou deux minutes après. De rage, après avoir appris le même jour d´un camarade de la rue que le Père Noël n´était autre que ma mère, je l´ai jeté de rage pour le casser irrémédiablement en criant à tue-tête à ma mère et à soeur interdites : "Vous m´avez trompé ! Tu le savais, toi Maman, que je voulais un train électrique !" Je l´avais vu maintes et maintes fois les jours précédents dans la vitrine du marchand de jouets de l´Avenue Emile Zola. Il tournait et tournait sur ses rails d´acier étincellant, s´arrêtait aux feux rouges de certains aiguillages, repartait quand le feu passait au vert ou s´arrêtait à nouveau à une gare où quelques voyageurs de tous âges attendaient. C´était lui que je voulais, pour moi seul, dans ma chambre où je dormais et où je rassemblais mes jouets au fond de ce que j´ai toujours considéré et considère encore aujourd´hui le seul appartement de mon enfance. Il brille encore de tous ses éclats de joujou que j´aurais dû comprendre ne jamais pouvoir obtenir car il était trop beau dans sa vitrine de verre.  

Après ce Noël fatidique, jamais les jours et les semaines précédant un nouveau Noël n´ont éveillé en moi l´attente que les parents de mes camarades filles et garcons pouvaient susciter par l´achat de cadeaux autant désirés qu´inattendus. Pas même ceux qu´adultes j´ai passés avec mes enfants. Ce souvenir d´enfant trompé ne m´a jamais quitté; son ombre assombrit un peu toujours mon humeur. J´y vois trop l´opulence éhontée des gens qui étalent leur richesse quand tant d´autres, qui ont du mal à joindre les deux bouts, ne peuvent suivre ; - ou pire, se croient obligés de suivre ce que les autres font : acheter sans discernement. Malgré la bonne volonté que l´on peut trouver à certains Noël-cadeaux ou gâteaux.

Je ne parlerai pas du Noël où j´ai recu un martinet.

C´est à partir de 8-9 ans que j´ai commencé à aller au ski, d´abord à La Clusaz, puis aux Contamines, à Val D´Isère et pour finir un grand nombre de fois à Saas Almagell en Suisse. J´en garde évidemment d´excellents souvenirs. Certains étaient fort plaisants et montrent que l´enfant que j´étais savait être malicieux autant que difficle à contrôler quand une sorte de démon lui chevillait le corps. Je revenais toujours fortifié. Il n´empêche : c´était encore les passer en faisant l´impasse de la famille. C´était un peu comme de recevoir par la poste un chèque mis dans une enveloppe avec pour seuls mots : "Bon anniversaire".

Depuis la naissance de ma première petite-fille de quatre ans prénommée Tiril, et plus encore de la naissance de la seconde de 20 mois Thea, je cherche à modifier mon attitude. Il n´empêche : je ne suis pas vraiment devenu défenseur à tous crins de Noël. J´y vois trop d´excès malgré la bonne volonté que chacun tâche d´y mettre. Je cherche certes à jouer le mieux que je peux le rôle que mon statut de grand-père me donne. J´achète des cadeaux, les enveloppe de papier étincellants chargés de coeurs ou de traineaux tirés par des rennes et conduits par des Pères Noël souriants et barbus. Je mets autour de chaque paquet un ruban rouge, jaune ou bleu, j´y attache une étiquette sur laquelle j´écris : "À la grande Tiril de la part de Grand-Père !" ou "Pour Thea de la part de Grand-Pappa". Mes économies et ma retraite de professeur me le permettent. Je participe ainsi en pleine connaissance de cause, et avec mes revenus, aux dépenses festives et jouissives du monde d´aujourd´hui sans vraiment rechigner. Ni plus ni moins qu´un autre. Je ne suis pas plus heureux pour cela. J´ai simplement l´impression d´acheter l´affection d´enfants polis. J´achète, je donne, on recoit, et pour faire comprendre de qui vient le cadeau parmi plusieurs dizaines d´autres, la Maman dit à sa fille chérie : " Donne un bisou à Grand-Pappa". Ce que la fille chérie consent à faire sans trop se faire prier. Elle a déjà de l´éducation et sait ce qu´il convient de faire en une circonstance préparée depuis des semaines à tous les coins de rues, les grands ou petits magasins, et parmi tous les enfants qu´elle côtoie tous les jours de la semaine dans son jardin d´enfants où tous les anniversaires sont dignement fêtés. À son âge, j´étais loin d´être aussi docile qu´elle. Je ruais déjà dans les brancards, et je ne suis pas sûr que l´occupation de vieillir chaque jour un peu plus m´aide à tellement m´assagir.

A six ou sept ans, soit un ou deux ans après mon Noël au train mécanique et la découverte que le mensonge était monnaie courante, j´avais recu à un anniversaire des bonbons acidulés qui avaient la forme de fraises des bois. Elles contenaient un liquide infect. Sans doute trop vieux, l´alcool mélangé à trop de sucre avait comme un goût de vinaigre dans un cul de bouteille. Quand une visiteuse qui ne s´était pas annoncée venait prendre des nouvelles de ma mère une fin d´après-midi de dimanche ensoleillé, je voyais ma mère me lancer des coups d´oeils complices pour me faire comprendre, me semble-t-il aujourd´hui, le bavardage insipide de la visiteuse. Je sortais alors les fraises des bois. -"Oh ! Qu´il est mignon !". J´aurais tout aussi pu marmonner, comme je l´ai appris plus tard : "Bonne année, bonne santé ! Et crève avant la fin de l´année !" Mes deux petites-filles aujourd´hui  sont encore un peu petites, mais je doute que d´ici quelques années, elles n´aient elles aussi des pensées qui viennent du tréfonds de leur âme ou de leur plissé rose.

L´aînée vient d´avoir quatre ans. Ella a soupconné l´année dernière que le Père Noël venu du froid lui apporter des cadeaux était peut-être son Pappa car il avait, malgré une silhouette ventripotente et une longue barbe fleurie, une voix et des chaussures qui lui rappelaient un peu trop celles de son père avant qu´il ne sorte pour fumer une cigarette. Sa soeur, alors âgée de seulement 9-10 mois, n´avait pa bronché : elle était dans les bras de sa mère. Pour éviter une éventuelle déconvenue sur sa vraie identité, le Père Noël cette année a été le fils de 16 ans de la voisine. Ses mains n´étaient pas celles d´un vieillard qui avait dû traverser les airs assis dans un traineau et affronter dans la nuit le froid et  le vent. Elles étaient blanches comme du lait, non crevassées, belles et fines comme celles de tout lycéen de cet âge. Il n´est pas resté longtemps. La petite Thea de 20 mois avait le visage tourné vers autre chose quand il est entré. Je l´ai assise sur mes genoux en m´approchant de son père pour qu´elle puisse lui toucher le bras. Il ne me semble pas que Tiril l´aînée ait eu beaucoup d´émotion en remettant à chacun de nous les quelques cadeaux sortis du sac filiforme tenu à la main par ce jeune Père Noël. Question d´âge sans doute, tant de la part du Père Noël de 16 ans que du rôle de grande soeur protectrice que joue déjà l´aînée. Et quand plus tard les grands cadeaux ont été ouverts, dans un bruissement de papiers d´emballage rouges, jaunes ou ocre, il me semble avoir vu comme un désir quelque peu accablé. J´espère simplement que sa désillusion sera moins amère que la mienne le jour où elle comprendra que Noël et son Père ne formaient qu´un ; - et qu´au lieu de la borner, on ne cherchait qu´à prolonger l´intensité de sa toute petite enfance de privilégiée.

Un événement de la vie n´est profondément marquant, me semble-t-il aujourd´hui, que s´il rappelle un autre qu´on ne peut oublier.

Repost0
26 décembre 2007 3 26 /12 /décembre /2007 13:34

undefined
Il est des anniversaires qu´on célèbre à l´envi. Je doute fort qu´on célèbre celui de la mort de Courbet, survenu il y a tout juste 130 ans le 31 décembre 1877.


Un enterrement à Ornans a été exposé au salon de 1851. Il fait aussitôt scandale comme les Casseurs de pierres salué par Proudhon pour être la première oeuvre socialiste. L´année 1848, dite des révolutions, continuait de générer l´art du siècle. 

Un enterrement à Ornans est autant une rupture irrévocable de la peinture académique,  loin pourtant - tant s´en faut - d´être moribonde, que la célébration d´une vie sociale nouvelle où le liturgique est largement dépouillé de son aspect religieux.
 
Le tableau a pour titre un enterrement et non enterrement à Ornans. C´est dire l´importance de son titre comme sera plus tard l´Origine du monde de 1866. C´est dire aussi l´importance de sa singularité exempte de tout surnaturel. Le mort n´est qu´un parmi les autres du village d´Ornans, du département du Doubs en Franche Comté. C´est un enterrement en rase campagne, loin de toute église, dans un cimetière de la périphérie, choisi à la suite des efforts du gouvernement pour que les morts de la Nation soient enterrés dans des conditions plus hygiéniques que dans les anciens cimetières surpeuplés. On ne voit aucune croix, et le cimetière ne compte sans doute encore que quelques emplacements de terre fraîchement déplacée. 

La communauté villageoise, rassemblée pour la circonstance autour d´un trou béant au devant du tableau, forme grossièrement trois groupes. À gauche, le clergé entoure le cercueil que portent quatre dignitaires. Le prêtre récite les dernières prières que ni les bedeaux vêtus de rouge ni les enfants de choeur n´écoutent. Au centre, plusieurs notables, -  avec sans doute le maire. A droite, les femmes dont deux sanglotent dans leur mouchoir ; séparées des hommes, elles forment une sorte de choeur de tragédie grecque. Un peu à part, agenouillé respectueusement au premier plan, le fossoyeur suit des yeux le prêtre qui officie. Et vers la droite, outrageusement blanc, un chien tourne la tête comme pour indiquer que quelque chose d´autre se passe à l´extérieur du tableau.

La perspective chrétienne est presque totalement exclue : aucune église, aucun clocher ne vient rehausser l´horizon. Le ciel lui-même est bas. Seul un crucifix, brandi un peu comme  un étendard républicain, surmonte l´assemblée. Légèrement excentré, il n´est guère plus qu´un simple accessoire de liturgie sans grande signification. Ce n´est en tout cas pas lui qui rassemble, mais bien la fosse fraîchement creusée, même si les visages sont pour la plupart tournés dans plusieurs directions, accentuant ainsi l´absence d´une quelconque ordonnance ou de la moindre ferveur religieuse. Ils se sont pourtant rassemblés pour accompagner l´un des leurs à sa dernière demeure en un dernier adieu.

Le peintre a réuni tous ces villageois indisciplinés sous un pourtour de falaises dont l´ocre crayeux se mêle au jaune un peu sale du ciel, ouvrant ainsi un horizon pourtant bas et fermé, parallèle au premier plan des personnages alignés autour du trou béant de la fosse fraîchement creusée.

Il est difficile d´évoquer avec ce tableau les bleus éthérés des ciels du paradis céleste qui ont recueilli durant des siècles les âmes chrétiennes. Ces villageois d´Ornans aux visages tournés dans tous les sens et aux vêtements disgracieux rehaussés de blancs criards forment pourtant bien un rassemblement cohérent. Ils honorent l´un des leurs devant la mort. La cohérence qui s´en dégage n´est rien moins qu´une cohésion sociale dans laquelle le religieux n´a guère sa place même si le liturgique a encore sa fonction.

C´est là toute la force et la grandeur du peintre Gustave Courbet : avoir su donner à des villageois balourds le sens de la dignité un jour d´enterrement à Ornans.
  

 

Repost0
23 décembre 2007 7 23 /12 /décembre /2007 05:00

- "Pour vous, quel est le plus grand écrivain francais ?

- "Euh ... Je ne suis pas compétent pour donner des bons points. Mais trois, à mon âge, ont ma préférence : Villon, car il est celui qui a le mieux parlé de la mort, l´ayant cotoyé de près plusieurs fois dans sa vie de souffrance. Baudelaire, car à la différence de Pascal, il ne voit pas en l´homme une alternance entre l´ange ou la bête, mais, à chaque minute et seconde qui passent, qu´il y a en l´homme de chair et de tête qu´il est, simultanément, le désir de monter en grade et la joie de descendre. Et le troisième est Flaubert car il aurait pu écrire : la vie est un scandale pour la raison
undefined
"A ces trois, j´en ajouterai un quatrième : Hans Bellmer qui a incarné au plus haut degré les conflits de l´écrit et du représenté, que ce soit par le dessin, la gravure ou La Poupée, inépuisable objet de rêves : "J´aime en toi le désir que je suis comme tu t´aimes en moi d´y trouver ton désir" (Bernard Noël).

Cf Egon Schiele, Edvard Munch, Arthur Schnitzler

Provisoirement sans illustration ... pour cause de fichier saturé.

Repost0
20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 09:58
undefined
Il y a une semaine environ, le 13 décembre exactement, j´étais à Oslo sur la Karl Johan
. Je devais faire en ville quelques derniers achats de Noël. Ceux-ci accomplis, je me rendais à pied au restaurant "Mr Hong" dans une rue adjacente. Restaurant au service simple et accueillant tout à la fois, où le Maître d´hôtel et les serveurs savent tout autant être rapides ou lents selon que vous êtes pressés on pas. Ce qui, de nos jours, où tout le monde veut profiter au maximum de chaque occasion qui se présente, ne me semble plus tellement aller de soi. 

La fin de l´après-midi était bien avancée ; la lumière du jour déclinait rapidemment. Mais la soirée n´était pas vraiment entamée ; - et les lumières artificielles de la nuit mêlées au bleu assombri du ciel de cette Sainte Lucie ne donnaient pas encore tous leurs éclats. Il n´empêche que le jour semblait plus long ; - et il s´éternisait d´autant plus comme un attente de promesse, que tout le jour, dès ses premières heures du matin, avait été radieux.

Le bleu du ciel, qui toute la journée, avait surplomblé la ville, invitait à ce que le regard se perde à l´infini, sans détours, et plane comme seuls savent le faire les oiseaux aux ailes déployées ; et rejoigne le blanc de la frange qui touchait les toits gris ou ocres des petits immeubles bourgeois ; - tandis que le haut du bleu immatériel du ciel  commencait lentement à s´assombrir d´une couleur d´éther à peine argenté.

Les lumières artificielles de l´artère Karl Johan, si belles soient-elles, étaient bien pâles à côté.

Cette lumière de décembre n´a rien à voir avec celle de mai qu´Edvard Munch a su immortaliser pour nous. Bien qu´en réalité Munch doive être connu et reconnu pour des ciels tout différents. Ainsi que celui, encore plus différent mais tout aussi primordial, de la Saint Jean peint par Nikolai Astrup.

Contrairement aux années précédentes de la fin des années 90 et du début des années 2000 où la bruine, le gris et le crachin vous pénétraient jusqu´aux os comme si novembre ne voulait lâcher prise, cette journée du 13 décembre 2007 semblait ne jamais vouloir finir. Le bleu immatérial du ciel donnait à chacun la sensation de pouvoir parcourir l´infini;  et pour moi, que le réel allait rejoindre l´imaginaire. 
undefined
La statue filiforme du Roi Håkon VII de la place de 7 Juin se détachait, hiératique, face à la ville qu´il avait rejointe en 1905 pour en faire sa ville, même si celle-ci en son temps portait encore le nom d´un autre Roi. 
Du haut de cette place, la vue sur la ville était d´autant plus magnifique cette journée que le bleu du ciel donnait un vrai sentiment de surréalité, - et que mes pires contradictions m´ont semblé une ou deux fois abolies quelques instants, comme si j´avais été maître du temps et de l´espace.

Peu avant 16 heures, un autre bleu avait recouvert la ville, non impavide et indifférent aux regards des passants pressés : c´était un bleu de femme qui se fardait pour la nuit.

Puis le carillon de l´Hôtel de Ville sonna 16 heures 15.

La patinoire du terre-plein entre la Karl Johan proprement dite et la Rue du Parlement était momentanément interdite aux patineurs : on refaisait la glace comme tous les jours à partir de 16 heures. Les lumières artificielles brillaient désormais de tous leurs éclats. La glace était teintée comme un bleu de larmes causées par le froid qui mordaient les joues d´enfants impatiants de se lancer sur la glace. Une benne, d´une allure régulière,  raffermissait la glace. Engoncé dans un disgracieux vêtement de travail aux couleurs vives et luisantes, genre épouvantail à moineaux, un gardien surveillait, empêchant qu´on aille sur la glace. Un garconnet d´une dizaine d´années, les patins aux pieds, passa près de moi. Je lui dis une ou deux phrases qu´il ne comprit pas. Plutôt que de répéter mot-à-mot, j´ai raccourci ma phrase : "Tu veux être le premier sur la glace ?" - "Oui" me dit-il simplement. 

Deux filles de 15-16 ans aux patins blancs, à anorak rouge, aux cheveux de lin jusqu´au cou et en pantalons bleu sombre qui leur moulaient les fesses, s´élancèrent sur la glace avant le garconnet à qui j´avais parlé. De l´autre bout de la patinoire, un autre garcon sans bonnet avait déjà parcouru toute la longueur de la patinoire et abordait le virage comme un vrai petit champion. Le garconnet, quant à lui, hésitant, longeait d´un pas maladroit le bord de la piste, le dos courbé et les jambes écartées, mais heureux devant son père qui l´encourageait, non de la voix, mais de la tête et du menton.

J´allais souvent à Paris à la piscine Molitor pour nager. Piscine en plein air du XVIe arrondissement, elle servait de patinoire en hiver. Je ne crois pas y être allé plus d´une dizaine de fois. Les garcons et les filles de ma classe du Lycée Janson de Sailly y allaient surtout pour échanger des patins d´un genre différent de ceux qu´ils avaient aux pieds.

Dérision pour dérision, c´est à la patinoire Molitor que j´ai pensé, quand - en février ou mars 1994, alors que j´étais à Caen pour enseigner la langue francaise à des enseignants norvégiens en congés de formation, -  j´ai attendu en vain quelqu´un que plus tard et encore aujourd´hui, pour parler vite, j´appelle ma compagne ( bien qu´elle ne l´ait jamais été, et ne le sera jamais ), me posait déjà, sans doute, un lapin.
Repost0
14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 19:47
cadranPortatif.jpg
" Cueille le jour. Tu ne sais ce que demain te réserve.
 "

Photo Wikipedia : à gauche, cadran solaire égyptien portatif ; à droite : cadran mural, également  égyptien.

Nota bene :  Bon voyage à vous tous. ( Lien, s´il en faut ).
Repost0
6 décembre 2007 4 06 /12 /décembre /2007 23:42

Saint-Nicolas-statue-avec-3-enfants.jpg

Saint Nicolas (Eglise de Mauvages, Meuse)

Aujourd´hui, jeudi 6 novembre 2007, c´est la Saint Nicolas.

Je suis heureux comme un innocent les mains pleines , - de cadeaux évidemment. Pas si bon marché que cela pour certains, - mais qu´importe. C´est pour moi un jour de gloire : vivre au jour le jour les yeux fixés sur le jour même , - plus un peu plus et même beaucoup plus.

NicolasDeMyre.jpg

Encore une fois merci à vous tous et à vous toutes.

Signé de ma main. Père Fouettard. 






Nicolas de Myre ( Photos : Wikipedia Saint Nicolas )

 

 

 

Repost0
4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 05:20
JsmesDean-jpg.jpg
CHien perdu sang collier ; La vie devant ; En disant "Je peux pisser dans le lavabo" on est a la fois discret et culturel car on fait une référence à qui l`on sait, ie aussi bien le metteur en scène que La femme prénommée JEAN ou Djinn ou en blue-jeans ola buksa. Le cinéaste est aussi  le même ; - celui qui a tourné Pierrot le fou avec Jean-Paul Belmondo et une certaine Anna. Il a aussi tourné Le Petit soldat et beaucoup plus tard, - Carmen je crois, je crainds. À propos : de qui parle-t -on quand on parle de culte à la fois discret et culturel ? Du cinéaste du Petit soldat , de Pierrot le Fou et d´une version raccourcis de Carmen ? Ou d´À l´est d´Eden, de Géant ...
ou encore de ... .
Pauvre chiot tué lors la débacle de 40 dont bien des Francais se foutent comme comme de l´encens de l an 40. 
Jeux interdits avec  BRigitte FOSSEY.
Repost0
30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 02:00
Hitchcok.jpg
Un commentaire de Pa assez  long. Ne sais plus où. Dans un § où il y avait dans un début de ligne cameo. N´est pu retrouver ce mot selon mon ancienne méthode. C´est-à- dire  ie si vous voulez.

Si j´ai cherché dans ma journée personnelle de citoyen du monde étriqué qu´est le mien, c´est  que j´ai vu de bien belles choses noir et blanc, sans doute là depuis déjà un certain temps, - allez tous savoir pourquoi. Bref, de retour chez mon petit chez moi, - après encore un certain temps un peu maussadde mais tout à fait supportable, j´ai voulu chercher des renseignements supplémentaires.

Bref, après de nouveaux dérangements insolites, -  y suis encore revenu. Je croix que vous avez tous déjà découvert que j´ai de la suite dans les idées. Je ne méprise pas l´aide d´autrui, mais je tiens à savoiR si je peux véritablement m´y fier. Ok ?

Bref,  il est possible que le § en question ait été rectifié, corrigé ou simplement Déplacé. Ce que je ne sais pas faire car je ne voyais pas jusqu´à présent l´utilité.

sans signature.

Vertige. La mort aux trousses. Psychose I évidemment.

L ´heure exacte importe fort. ´Le voir apparaître rapidement au début est important pour qui veux suivre les rebondissements de l´histoire. Gustave ne s´y est trompé en écrivant un jour c´estmoi.

Elagons, désherbons

Pourquoi en francois devoir écrire cameo pour vérifier les apparitions de mon héros ?? Mystère qu´il m´est à mon niveau de béotien têTu comme une mule, impossible de résoudre
de ressouder comme pour un poisson qui est une délica-tès-se , - e ouvert comme dans oeuf ... sans pour autant prononcer le f.

Mon dico que j´ai acquis trÈÈs récemment ne m´est d´aucun secours. Replat 

Cameo ??
Repost0
28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 02:07

 

MaisonHugoPlaceVosges-jpg.jpg

lancelot-d-oslo.over-blog.com/article-4480259.htmlNe pas jurer, cela ne sert à rien, et de plus j´ai tout mon temps étant un jeune retraité  plein de vigueur et d´allant qui en plus s´amuse de plus en plus comme un vrai petit fou qui retrouve sa joie de vivre en mystifiant et séduisant tout le beau monde et les plus petites gens heureux de vivre à  leur rytme - Ok d´accord d´ecrire ritme sans aucun h et encore moinss deux comme en English.

Chat Chat chat ; - tcha tcha tcha

Premier chat GeOrg non castré a agrandi son territoire ainsi que le mien

Rien à déclarer 0:33. un point c´est tout. + tard avec E.

Puis

8 God Only Knows - Beachs Boys 4:33lancelot-d-oslo.over-blog.com/article-5113658.html

9 Torino blu 5:43

10 Zi`Rusina 2:29lancelot-d-oslo.over-blog.com/article-4539935.html

11 Miracle Song 5:35 Vincent2.jpg

12 Suss Song 3:29

 

Nouvel rxploration. Nouveau chat qui m´a laissé entré alors que la maison était problablement vide.

Ai pu descendre jusqu´á la Mer Vent Pluie et ai pu la sentir et même j´aurai pu me laver les mains et m´asseoir. Calme olympien.

Malgré quelques erreurs, certaines volontaires, d´autres évidemment non. Point finale pour aujourd´hui. C´est vraiment excitant intellectuellement moins jouissif sexuellement, c´est ainsi ...

Retour sans encombre

Repost0
2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 10:28
blaabaer.jpg
Se confronter à beaucoup plus grands n´est guère facile. Reste que c´est bien en forgeant qu´on devient forgeron.

J´ai évidemment pensé hier aux miens qui me sont proches par le sang ou par mariage, - même si je suis agnostique. 

Je pense à eux aujourd´hui, - encore plus simplement.

J´ai travaillé hier dans l´un de mes petits jardins pour ratisser les feuilles d´automne. Je n´ai pu finir à cause du soir qui tombait, - que beaucoup, très connus ou moins, ont décrit de leur métaphore. 

Je préfère ce matin la simplicité, - si cela est possible dans un siècle où personne ne peut oublier la bibliothèque. 

Je peux tout de même renvoyer à l´un ou même à plusieurs. Cela est sans doute trop. Apprendre à élaguer à mon âge n´est pas facile. Encore moins désherber. Ne me lira de toute façon qui veut.
ModelloRoma.jpg
Quand l´automne vient

Quand l´automne vient
quand le froid vient
et que les soirs sont sombres
je m´assieds près du feu
et approfondis mon chant --
tiens la vie en souffrance
évoque le souvenir du soleil 

Olav H. Hauge
Un poète jardinien

Traduit sans savoir faire



Repost0

Présentation

  • : Souvenirs et impressions littéraires
  • Souvenirs et impressions littéraires
  • : Souvenirs et impressions littéraires (d´un professeur retraité expatrié en Norvège)
  • Contact

Recherche