Pour prolonger encore la Toussaint, et anticiper ma soirée de dimanche 11 novembre, ce poème du Nobel Tomas Tranströmer :
TINTEMENT
Et la grive sifflait son chant sur les os des morts.
Nous étions sous un arbre et voyions le temps s´écouler.
Le cimetière et la cour de l´école se rejoignirent et grandirent
comme deux courants dans l´océan.
Le tintement des cloches de l´église s´éparpilla aux quatre vents, porté par les deux bras de levier d´un planeur.
Laissant sur la terre un silence plus imposant encore et les pas paisibles d´un arbre, les pas paisibles d´un arbre.
in Ciel à moitié achevé (1962) Traduit par Jacques Outin (Baltiques - Poésie / Gallimard - 2004)
Liens :
[illustrations 1 et 2 : Aquarelles de Lars Lerin]