26 mars 2010
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Humblement, ce poème, que je crois nécessaire de lire lentement, entrecoupé de silences en bout de chaque phrase :
LE TEMPS FUIT LE TEMPS
le temps fuit le temps le temps est comme larve
le temps est l´inconscient de la terre étale
le temps est regard le temps est transparence
aux morts à la passion aux fausses épreuves
durée d´homme seul durée de femme seule
lumières de la lumière de l´absence
l´alliance n´est que toute petite écume
véloce ensuite les vagues se séparent
le temps est rougeoiement le temps est de l´ombre
le temps est cette écriture qui s´allume
sur les pages sur les langues du hasard
le temps le temps est fourmi le temps est nombre
rapproche les reflets les bouge les mêle
efface l´homme et la femme les enfances
... puis se demander après l´avoir lu et relu, ce que pourrait être le contraire du temps.
Jacques Roubaud Epsilon (1967)
Liens :
- Parc sauvage de Jacques Roubaud
- La promenade de Robert Walser
LE TEMPS FUIT LE TEMPS
le temps fuit le temps le temps est comme larve
le temps est l´inconscient de la terre étale
le temps est regard le temps est transparence
aux morts à la passion aux fausses épreuves
durée d´homme seul durée de femme seule
lumières de la lumière de l´absence
l´alliance n´est que toute petite écume
véloce ensuite les vagues se séparent
le temps est rougeoiement le temps est de l´ombre
le temps est cette écriture qui s´allume
sur les pages sur les langues du hasard
le temps le temps est fourmi le temps est nombre
rapproche les reflets les bouge les mêle
efface l´homme et la femme les enfances
... puis se demander après l´avoir lu et relu, ce que pourrait être le contraire du temps.
Jacques Roubaud Epsilon (1967)
Liens :
- Parc sauvage de Jacques Roubaud
- La promenade de Robert Walser