Cher Papa !
Ma lettre d´aujourd´hui sera très courte. Elle n´est à vrai dire qu´un prétexte pour te parler de deux photos récentes de tes deux arrières-petites filles. Ces deux photos n´ont pas été prises à l´occasion de la fête nationale norvégienne du 17 mai, mais en avril pour l´anniversaire de leur papa. Ce jour-là, j´étais, d´abord au théâtre, puis devant le nouvel Opéra d´Oslo pour assister à un magnifique feu d´artifice.
Comme tu peux le deviner, ce sont deux petites filles pleines de vie qui n´ont ni les yeux ni leur langue dans leur poche.
L´aînée a maintenant 4 ans et demi,- et bavarde comme un pie.
La plus jeune n´a que 26 mois, mais elle est déjà capable de faire des phrases complètes. Assise sur une balancoire, emmitouflée dans son ciré tout rouge, elle m´a demandé en norvégien, avec un immense sourire qui éclairait tout son visage le jour de la fête nationale : "Dis, Grand-Père, tu peux m´ pousser plus fort ?"
Je pense t´écrire plus longuement d´ici peu. J´espère que tu ne m´en veux pas de t´avoir donné si peu de signes de vie ces derniers temps. Mais j´hésite entre plusieurs sujets. Sache cependant que tout va bien.
Je t´embrasse affectueusement.
Ton fils Bernard