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4 novembre 2007 7 04 /11 /novembre /2007 08:52
RobbeGrille.jpg
Que dire du dernier Robbe-Grillet, Un roman sentimental (Fayard, 2007, 253 pages, 19€ prix TTC France) ?

J´aime modérément Alain-Robbe Grillet, même si je l´ai abondamment pratiqué. Le Voyageur : Textes, causeries et entretiens [1947-2001] ( Christian Bourgois Éditeur, 2001) , est une excellente reprise, qui n´a rien a voir avec La Reprise, roman, ( 2001 ). C´est une sorte de Morceaux choisis, - pour ne pas dire une sélection digne du Reader Digest. Ca ne vaut pas Le Robbe-Grillet de la Revue Obliques no 16-17 que Francois Jost a dirigé pour la circonstance, mais on en a pour son argent. 

Je n´ai pas tout lu du  Robbe-Grillet de la revue Obliques. Mais j´ai relu plusieurs fois certaines analyses et divers textes dans leur intégralité, qu´ils soit signés de très grands commentateurs universitaires de renom ou non, de moins grands et de quelques oubliés dont certains, sans doute, méritent de l´être tandis que d´autres mériteraient de l´être un peu plus. Revenons à l´essentiel, c´est-à dire au Robbe-Grillet de cette époque-là, où le numéro double 16-17 qui lui était consacré coûtait 150 F (sans frais de port). C´est absolument remarquable. J´aime aussi beaucoup les extraits ou les exemples de certains inédits de sa jeunesse, - ainsi que certaines de ses lettres pour s´expliquer ou défendre les petits copains du Nouveau Roman, notamment Claude Simon ici ou .

J´ai aussi aimé ouvrir une à une les pages fermées de certains Julien Gracq, massicotés.( Passons )

C´est parce que j´aime particulièrement Pierre Assouline que je me suis procuré en toute urgence le dernier Robbe-Grillet, - afin de juger par moi-même Un roman sentimental. Pierre Assouline a raison : pas un subjonctif ne manque. Pas même un bouton de braguette.

Je crois que si Flaubert était encore de ce monde, après avoir baisé Kuchouk Hânem en Egypte ( pour les différentes orthographes de Kouchiouk, cf Pierre-Marc de Biasi), - il n´aurait guère aimé Un roman sentimental. Sans doute pas davantage ses héros Frédéric et Deslauriers, quand, dans la première phrase du dernier chapitre de la Troisième partie de L´éducation sentimentale, ils "causaient au coin du feu", - et finissent  l´évocation de leurs vies par cette dernière phrase mémorable : " C´est là ce que nous avons eu de meilleur !"

Le grand éditeur qu´est Jean-Jaques Pauvert a publié chez Stock une Anthologie historique des lectures érotiques". Le 5e volume est relativement récent. Dans ma vie d´homme solitaire ou non, je n´ai jamais eu dans la main aucun de ces volumes, car je n´ai jamais cru qu´ils pourraient me procurer un quelconque plaisir délectable. D´autant que j´avais déjà, lors de la parution du premier volume, un souvenir de lecture dans lequel André Gide disait qu´il trouvait du plaisir à lire du Pierre Benoît. Plaisir ? Je cite de mémoire. Je peux donc me tromper. Ne mélangeons pas plaisir et le bonheur de lire. Quoique...

Malraux, alors Ministre, a su ce qu´il fallait répondre à ceux qui voulaient interdire Les Paravants de Genet.

Pierre Assouline, - encore lui - a raison : Un roman sentimental est dépassé. C´est du Robbe Grillé.

MTV, 24 heures sur 24, ( ** ** ) donne un avant goût de ce que peut sûrement être le porno sur le net ( X? ). Dans ce domaine, je suis incompétent, - adjectif que Magdelon et Cathos, dans Les Précieuses Ridicules, auraient sans doute aimé retirer du génie de la langue francoise.(*) , - et in-intéressé (barbarisme, solécisme, - ou lapsus ?)

PS 1 :  Je ne jouerai pas au pronostic du Goncourt de demain.
PS 2 :  Alain Grobbe-Grillet n´est plus depuis longtemps nobélisable. Depuis sans doute que Claude Simon est un Nobel grand cru.

( **Replay - hé hé ... for tidlig. Nå r d jort. Merci.
                                                                         x x x

Rajout : Lundi 5 novembre 2007, presque 14 heures.

PS 3 : Daniel Pennac a recu le prix Renaudot 2007 pour Chagrin d´école. C´est bien. Je l´achèterai peut-être. Je me souviens que Georges Perec a recu le sien en 1965 pour Les choses. Une histoire des années soixante, Quand j´ai lu la première fois ce texte, Georges Perec n´avait pas encore recu son prix. C´est Maurice Nadeau, directeur alors de la collection "Les Lettres Nouvelles" chez Julliard, qui a publié ce premier texte de celui qui a aussi recu le prix Médicis 1978 pour La Vie mode d´emploi, Hachette/P.O.L . J´aime bien aussi les divers prix Médicis.
C´est en lisant un article de Jean Duvignaud, alors mon professeur de Sociologie à Tours et écrivain, - et de surcroît journaliste à ses heures dans le Nouvel Obs - que j´ai lu pour la première fois le nom de Georges Perec. Je m´en souviens bien. J´ai offert ce petit livre à une jeune bibliothécaire norvégienne quand je me suis rendu pour la première fois en Norvège, ce Noël 1965. Je sais qu´elle ( replay ! ) le possède encore.  ( Passons-bis ).
PS 4 : Jamais rien lu de Gilles Leroy. Je ne peux donc rien dire sur Alabama Song qui vient d´avoir le Goncourt.
PS 5 : Je n´ai rien dit non plus sur Chagrin d´école. Mais j´aime bien Pennac. Et les prix Renaudot en général, en particulier certains.
PS 5 bis : Ca devrait suffire pour aujourd´hui. (hlml 15 heures 10).


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commentaires

B
Duboisé ou Duboié ?Bien à toi
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B
hé ... hé... Merci. Bien à toi à Boston
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M
A demain ! Par contre, le Figaro, très peu pour moi, plutôt Houellebecq...Bye !
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